C’est parti pour la six (6) édition du festival de film Emergence. L’évènement a été officiellement lancé samedi par le ministre de la culture, Kossivi Egbetonyo au Palais des Congres de Lomé, au grand plaisir de différents cinéastes, réalisateurs, acteurs et un grand public acquis pour la circonstance.
Dans son discours de circonstance, le ministre a rappelé les valeurs cardinales que revêt la culture pour un pays et pour cause celui du cinéma.
« Nous réalisons que la culture reste inépuisable. La culture pourquoi faire ? très courte apparemment simple mais très profonde et surtout très complexe question à laquelle de grande personnages se sont formées. C’est une question sans cesse répétée depuis des siècles et avons droit parce que elle concerne la nature même de l’être humain, plus nous y tentons une réponse, plus nous réalisons que la culture reste inépuisable » a rappelé le ministre.
Cette soirée a vu la participation de réalisateurs, des scénaristes, des acteurs et des gens du monde de la télévision dont celui de Canal+ et A+ qui appuient l’organisation cet évènement pour sa réussite.
« Canal + et A+ dans leur politique de responsabilité sociétale ont défini comme objectif le soutient de la production africaine. C’est dans ce cadre que canal + soutien depuis plusieurs années déjà les producteurs et réalisateurs du continent africain dans leur diffèrent projet au nombre de ces projets nous pouvons citer avec fiertés trois grosses productions canal + original, qui ont été reconnu dans des festivals à travers le monde à savoir la série invisible prix de la meilleure fission francophone, la série saho et morgane, de la meilleure série au festival écran noir en juillet 2019 et notre tout dernier bébé, Oasis, une série produite et réalisée au Togo, qui a reçu un prix à l’OIF au festival vue d’Afrique et également en sélection officielle au festival de la fission de la recherche. Ceci démontre la vision du canal + à soutenir les talents du continent et à produire des contenues qui répondent aux attentes de nos abonnés. C’est donc en adéquation avec notre vision que nous accompagnons le festival émergence jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes extrêmement heureux de constater que chaque année le nombre de participants prend de plus en plus d’ampleur car le festival émergence est un festival qui permet de mettre en avant le court métrage africain et de faire former et récompensé les meilleures dans la cinématographie. C’est avec un grand plaisir que nous nous soutenons la jeunesse et surtout la femme dans le monde du cinéma grâce à de nombreux projets tels que l’Afrique au féminin et 7 jours un film » a rappelé la Directrice commerciale de canal + Togo.
Au total 10 films documentaires et 28 films fictions sont en compétition dont celui des marocains, béninois, ghanéen, congolais, camerounais, sénégalais, ivoiriens, haïtien et togolais dont le film du jeune réalisateur togolais, Rogers Gbekou, le champ des oubliés. Dans la soirée, trois films hors compétitions dont une famille pas comme les autres de Gilbert Bararmna du Togo, la der des der, de patrice Guillain et Keteke du Ghanéen Peter Sedufia ont tenue en alène le public.
Le ministre a rappelé l’envahissement des images de l’occident induisant l’Afrique à une inexistence car « le chemin vers l’apogée du cinéma africain reste encore jonché de cailloux du fait de l’attente du politique réellement incitatif et du défaut d’une offre conséquence de programme télévisuelle et de film, d’une part écrasante du marché étant en effet présenté par des images extérieures aux états ».
Pour le ministre le marché du cinéma pose un sérieux problème d’identité culturelle et de cohésion sociale parce que pour lui, la domination écrasante des images européennes et américaines réduit l’Afrique à un continent de simple consommateur d’image, véhiculant des modes de pensées et d’agir étrangers qui remplacent progressivement et inexorablement notre propre valeur culturelle. Si toute culture doit bien naturellement s’ouvrir à l’extérieur, elle se doit en même temps de préserver les valeurs qui nourrissent les valeurs de la richesse de l’intérieurs. C’est un enjeux à la fois politique et économique ».
Le ministre a enfin salué le courage et l’abnégations des uns et des autres dans ces combats nobles de doter de ce domaine de culture de ses valeurs intrinsèques en organisant ces rencontres et ce festival pour revivre et faire naitre la culture africaine qui disparaisse.
La marraine de l’édition de cette année, Mme Essivi Mimi Bossou-Soedjede, entrepreneure togolaise, directrice des Maisons TV5Monde et Présidente de l’Association Précieux Trésor de Vie a salué le choix porté sur elle et mettre les femmes en l’honneur et pensé à la promotion du genre. Elle a invité par la même occasion les gens à soutenir les femmes et le cinéma en participant nombreux les films en compétitions.
Le festival continu et la population est invité à suivre sur le site du village du festival à l’Agora Senghor jusqu’au 13 novembre prochain.