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Mali : un sommet extraordinaire de la CEDEAO annoncé

Comment peut-on sauver le Mali ? C’est la vraie énigme à laquelle fait face la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Après l’échec de cinq chefs d’État qui n’ont pas pu faire accepter à l’opposition malienne leurs propositions de sortie de crise, un sommet extraordinaire est annoncé lundi 27 juillet 2020.

Très optimistes, ces chefs d’État voudraient bien à travers cette visioconférence, mener des réflexions sur la situation malienne qui devient très inquiétante dans la sous-région. Mais en voyant la position de l’opposition malienne, il serait difficile pour les chefs d’État de vite trouver la porte de sortie de crise.

Malgré les tentatives déjà entreprises par la CEDEAO, la figure centrale de la contestation, l’imam Mahmoud Dicko et les siens ne semblent pas entendre raison. Le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) persiste en réclamant toujours la démission du chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ».

« Rien n’a bougé pour le moment », a déclaré l’imam Mahmoud Dicko. « Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait », a-t-il ajouté, après avoir rencontré les présidents Muhammadu Buhari du Nigeria, Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Nana Akufo-Addo du Ghana et Macky Sall du Sénégal, dans un hôtel de la capitale malienne.

Pour le leader religieux, c’est un peuple qui est debout pour une cause dont la flamme de contestation reste allumée jusqu’à l’obtention des résultats.

« Nous sommes un peuple debout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir en martyr que de mourir en traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdue pour rien », a expliqué le chef religieux de 66 ans, l’une des voix les plus influentes du Mali et bête noire du président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ».

Lundi la CEDEAO tentera à travers sa conférence d’apporter des solutions. Pour l’heure, c’est la démission du président IBK ou rien, selon l’opposition.

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