Sommet RSE: il faut un cadre règlementaire encadré pour une démarche volontaire des entreprises

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Le ministère du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Madame Myriam Dossou-D’Almeida a représenté le Togo à ce sommet international sur la responsabilité sociétale des entreprises qui se tient entre l’Europe et l’Afrique. Commencé depuis ce mercredi 07 juillet sur le thème « le temps de l’engagement (ODD, ISR ; ESS ONG & RSE) plus le temps de l’inclusion (femmes, jeunesses, diaspora, éducations, travail informel) ».

Ce grand rendez-vous intercontinental, organisé par Africa mutandi, Affectio mutandi et Business for Global Health, prend fin ce jeudi 08 juillet 2021, avec la participation du Togo qui a animé un panel au côté de la République Démocratique du Congo, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, du Gabon et du Sénégal.

Le panel du togo animé sur les plateaux de la télévision togolaise a vu la participation de Messina GUIKOUME, Ambassadrice Women in africa, entrepreneuse sociale ; Edem D’ALMEIDA, Dirigeant, fondateur d’Africa Global Recycling (AGR), Joel Agbetosu, Responsable entrepreneuriat et partenariat du programme Miawodo d’Entrepreneur du Monde; Emmanuella KPETIGO, Collaboratrice RSE chez Heidelberg Cement Togo, Laurence KEKE, Directrice générale power corner Benin, Engie Energy Acces et modéré par Jean Paul Agbo, éditorialiste, journaliste et directeur de Focus Info.

Les panelistes ont tour à tour évoqué l’inclusion son apport dans le développement économique, sa contribution pour sortir du secteur informel, la place du numérique dans les dynamiques d’inclusion, la contribution du RSE et ESS au service d’une inclusion économique de la jeunesse et des femmes.

Au cœur de ce sommet les participants ont évoqué la question des Femmes, de jeunesse, de la diaspora, de l’éducation, du travail informel, de l’inclusion, sont un passage obligé pour relever les défis d’un développement durable.

L’enjeu de l’inclusion financière, comme le « mobile payment », couplé à celui de l’inclusion numérique, illustre à lui seul le potentiel. En permettant la sortie du secteur informel et la traçabilité des opérations financières, leur articulation favorise aussi la collecte de l’impôt permettant de doter les services publics des moyens nécessaires à leur action. Quant à l’inclusion économique, elle couvre un champ essentiel en facilitant les initiatives entrepreneuriales ou permettant aux initiatives de « local content » des grands acteurs économiques publics et privés de créer des écosystèmes de PME avec les acteurs locaux et la sortie progressive de l’informel.

Pour madame Laurence KEKE, Directrice générale power corner Benin, Engie Energy Acces « Aujourd’hui l’entreprise que je représente, Engie Energy Acces, est présente dans 9 pays en Afrique et nous participons au développement de l’électrification rurale dans les pays en Afrique et le Bénin est l’un de ces 9 pays. Aujourd’hui, nous nous inscrivons dans l’atteinte de l’ODD 7 qui vise à fournir une énergie propre, fiable, abordable pour les populations des zones rurales. Et pour pouvoir réaliser ces missions, nous appuyons sur la coopération entre différents acteurs que ce soit des acteurs publics ou privés pour permettre le développement économique des zones rurales, parce que l’électricité c’est une chose mais ce qui est le plus important pour nous c’est vraiment de pouvoir promouvoir le développement économique » a-t-elle relevé.

Elle continue en précisant que Engie Energy Acces grâce au développement économique les populations de ces zones rurales vont pouvoir consommer l’électricité que « nous leur apportons et pour cela nous développons des partenariats avec des différents acteurs dans des domaines qui n’ont rien à avoir avec notre cœur de métier ». Ainsi elle donne comme exemple du développement de partenariat, n partenariat développé en Zambie avec une entreprise qui développe des modes de cuisson propre avec des autocuiseurs électriques. Avec cette technologie les femmes de ces zones gagnent du temps le soir pour pouvoir interagir davantage avec leur famille, de pouvoir avoir une meilleure santé parce qu’elles vont éviter l’utilisation des feux de bois et de pouvoir également accompagner leurs enfants dans l’accès à l’éducation.

« Ce qui est important pour nous c’est de pouvoir développer des activités productives et ces activités productives, l’énergie n’est qu’un maillon, le cœur de tout est l’énergie pour pouvoir canaliser l’ensemble mais ce qui est important c’est la coopération de tous les acteurs et il y a plusieurs initiatives que nous développons de façon très spécifique donc au cas par cas selon les localités et les pays dans lequel nous intervenons, nous regardons quel est le besoin des population, leur besoin principal pour que un village électrifié peut demain se transformer en une petite ville » a-t-elle conclut.

Edem D’ALMEIDA, Dirigeant, fondateur d’Africa Global Recycling (AGR) quant à lui précise que « la question de l’inclusion telle que développée par madame le ministre démontre à suffisance que notre développement ne peut passer que d’abord par nous-même. C’est de mobiliser toutes les ressources, tout le capital humain, toutes les ressources dont nous avons besoin pour porter la question de l’inclusion comme levier de développement de notre pays ».

Vu l’importance que revêt la RSE dans le développement des pays, Edem D’ALMEIDA va plus loin en proposant un cadre d’accompagner.

« Pour l’accompagnement de la réalisation et la matérialisation de cette ambition de l’Etat togolais, il faut effectivement structurer un certain nombre de chose même si la responsabilité sociale reste une démarche volontaire des entreprises, elles doivent nécessairement être encadrer. Mais la loi du travail, la loi sociale, sont des viviers, des terreaux déjà fertiles pour un cadre réglementaire de RSE mais également les dérives de certains de nous, entreprises, que nous commettions sont aussi des terreaux fertiles de ce cadre règlementaire ».

De Paris à Lomé en passant par 5 autres capitales africaines, cet événement s’articule autour de 8 panels qui ont abordé de manière transversale différentes thématiques autour des objectifs de développement durable.

Ainsi madame Laurence KEKE, Directrice générale power corner Benin, Engie Energy Acces trouve que « l’intervention de madame le ministre était très intéressante, très large puisqu’elle a couvert tous les aspects de l’inclusion du développement durable en parlant notamment des apports qu’il faut faire pour l’environnement. Elle a parlé de toutes les couches de population qu’il faut pouvoir inclure dans ce développement durable, les femmes, les populations défavorisées et les jeunes. Elle a parlé de la coopération entre tous les acteurs qui est essentiel pour la réussite de l’atteinte des objectifs durable des Nations Unies ».

Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYIhttp://elitedafrique.com
Biscone Adzoyi est journaliste rédacteur à Elite d'Afrique depuis 2017. Il s’intéresse particulièrement aux questions environnementales et de développement durable
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