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DEVELOPPEMENT A LA BASE: L’extrême pauvreté a enfin son répondant au Togo

Pour concrétiser la lutte contre la pauvreté, le gouvernement Togolais a initié une politique de développement à la base, dont l’objectif est de donner la priorité à l’être humain comme acteur principal de son propre développement en se basant sur les principes fondamentaux que sont la participation, la responsabilisation et l’autonomisation des populations. Aux commandes de cette politique, mis en branle depuis bientôt une dizaine d’année, le Ministère du Développement à la Base conduit par Victoire Dogbé. Plongée au cœur de la stratégie de lutte contre la pauvreté du Togo.

L’exécutif togolais a voulu mettre en œuvre une politique de développement visant à combattre la pauvreté en prenant en compte les besoins fondamentaux des populations dans une approche participative et inclusive. Objectif, assurer durablement à l’horizon 2032, un accès universel de toutes les communautés à un minimum vital commun. Il est question prioritairement de l’alimentation et de la nutrition, de la santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau potable et à l’hygiène, du développement de la capacité des populations à générer la richesse (énergie, services financiers etc..) et du désenclavement des localités (pistes rurales..) etc.

Le programme national de développement à la base propose quatre (4) axes d’intervention : le renforcement des capacités des communautés à la base notamment la restructuration et la dynamisation des Comités de Développement à la Base (CDBs) dans une perspective de décentralisation  et d’élaboration de plans d’action de développement à l’échelle du village et du canton; la valorisation des potentialités productives locales à travers notamment la promotion des Activités Génératrices de Revenu (AGR) ; l’amélioration de l’accès aux services financiers via la finance inclusive et l’amélioration des infrastructures de base et la promotion des filets sociaux.

Pour réussir la mission, le Togo va dénicher grâce à son premier ministre d’alors, Victoire Dogbe Tomegah, une ancienne du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)rompue aux rouages des programmes de développement et des circuits de financement. Sa mission, elle en connaît l’étendueet trouve les mots justes, pour l’expliquer. « Mettre en œuvre des initiatives destinées à répondre aux besoins fondamentaux des populations les plus vulnérables du Togo, tant en milieu rural, qu’en zones urbaines et périurbaines. L’idée est d’offrir aux populations à la base un « minimum vital commun », indique t-elle.

La mise en place de l’agence nationale de développement à la base(ANADEB) en 2009 avec des programmes de développement ciblant aussi bien le monde rural qu’urbain, notamment le Programme de Soutien aux Microprojets d’Infrastructures Communautaires (PSMICO), le Programme de Développement Communautaire en Zones Urbaines (PDC-ZU) et Projet de soutien aux activités économiques des groupements (PSAEG) ; du programme national des plateformes multifonctionnelles, du fonds national de la finance inclusive constituent autant d’initiatives lancées pour faire de l’inclusion sociale et financière une réalité au Togo. Un accent particulier est mis sur l’intégration des femmes ainsi que la promotion de l’insertion socio-économique des jeunes et des artisans.

 

Des résultats au delà des attentes

De 2009 à nos jours, les résultats obtenus sur le PSMICO dont le budget s’élève à 2,5 milliards de francs sont plus qu’édifiants. Des centaines d’ouvrages dont 66 bâtiments scolaires, 23 d’adduction d’eau, 76 d’assainissement,  77 hangars de marché préfectoral,  110 hangars de marché cantonal, 57 magasins,  des maisons des jeunes et de la femme, etc. reconstruits. Le PDC-ZU a permis d’accompagner 99 quartiers pour un total de 5 521 emplois permanents créé rien qu’en 2015, pour un coût total de 500 millions FCFA par an. Au titre du PSAEG, qui cible les groupements ruraux évoluant dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, la transformation et la commercialisation, 6 073 groupements ont bénéficié d’un total de 6 351 221 971 de FCFA de crédit.

Le Projet de développement communautaire et des filets sociaux (PDCPlus) a permis de réaliser 290 microprojets d’infrastructures. 60934 écoliers ont désormais accès aux cantines scolaires. Aujourd’hui, près de 166500 personnes bénéficient des plateformes multifonctionnelles avec plus de 2000 emplois créés. D’un coût total de 66,48 milliards FCFA, le FNFI a permis à 8 322 jeunes en 2015, d’avoir accès aux services financiers, grâce à son produit dédié AJSEF (Accès des Jeunes aux Services Financiers).

En 2015, 600 000 personnes au total  ont bénéficié de l’appui du fonds qui  ambitionne atteindre 2 millions de Togolais à l’horizon 2018.

A Bidjadjadé (300km au nord de Lomé) Mme Assoti, bénéficiaire avec ses consœurs d’une plateforme multifonctionnelle(PTMF) témoigne : « l’arrivée de la PTMF a considérablement changé nos vies. Nous n’avons plus à parcourir des kilomètres pour moudre notre grain et nous sommes devenus autonomes et avons une activité génératrice de revenus permanente.» Même son de cloche chez Hodabalo, jeune cordonnier auquel le FNFI a permis d’avoir un atelier à Kara. « Je suis maintenant mon propre patron », se réjouit-il.

De temps en temps, la ministre Dogbé visite les bénéficiaires des projets et programmes de son ministère, « Il s’agit d’apporter notre soutien aux communautés et organisations à la base engagées dans le développement participatif de leurs communautés, et d’échanger avec elles sur leurs besoins, leurs difficultés et leurs attentes. » rappelle Mme Dogbé.

Pour aller plus loin, dans la satisfaction des attentes des populations, le gouvernement a pensé et mis en place, le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC). Cet ambitieux programme doté de plus 155 milliards de francs CFA et piloté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), vise à améliorer de façon significative les conditions de vie des populations vivant dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services sociaux et économiques de base et la réduction des inégalités sociales au Togo.

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