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Saccage des bureaux d’un quotidien sénégalais, RSF demande aux autorités de réagir rapidement et fermement

Des individus mal intentionnés ont vandalisé les locaux du quotidien sénégalais « Les Echos » lundi 03 août 2020. Le journal est accusé d’avoir publié un article sur un chef religieux qui aurait contaminé la pandémie à coronavirus. Reporters sans frontière (RSF) n’a pas tardé à réagir. L’organisation de défense de la liberté de presse demande aux autorités sénégalaises de réagir vite afin que les présumés auteurs de cet acte soient punis.

Selon RSF, les présumés auteurs se réclament d’un guide religieux. Très mécontents de l’article publié annonçant que leur responsable avait été testé positif au coronavirus, ils n’ont d’autres formes de procès que de venir mettre à sac le bureau du journal.

Le quotidien d’informations générales, créé en 2018, avait indiqué à la Une que Serigne Moustapha Sy, figure de l’influente confrérie musulmane des Tidianes et président du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), avait été « terrassé par le Covid-19 » et admis à l’Hôpital Principal de Dakar, indique RSF.

« Il n’y a que des dégâts matériels. Mon bureau a été saccagé. Huit ordinateurs et un poste de télévision ont été détruits », a confié à RSF Mbaye Thiandoum, le rédacteur en chef du journal. Dans la foulée, il a précisé avoir reçu, peu avant l’attaque, le coup de fil d’un proche du marabout se plaignant du contenu de l’article.

Le Reporters sans frontières (RSF) par la voix de son directeur du bureau Afrique de l’Ouest Assane Diagne condamne les faits et demande aux autorités de réagir rapidement

« Cet acte est injustifiable dans un Etat de droit, on ne saccage pas une rédaction, parce qu’on conteste la véracité d’une information », a déclaré Assane Diagne, directeur du bureau Afrique de l’Ouest de RSF. « Nous exhortons les autorités sénégalaises à réagir de manière ferme et rapide et à faire en sorte que cette attaque ne reste pas impunie. La mission d’information des journalistes est plus que jamais essentielle durant cette période de crise sanitaire mondiale. Les autorités ont le devoir de les protéger. Il en va du droit à l’information mais aussi de celui à la santé », a-t-il ajouté.

Pour rappel, le Sénégal occupe la 47e place du classement mondial de la liberté de la presse établi en 2020 par RSF. Il est notamment avec le Ghana, le Burkina Faso et le Cap-Vert, l’un des rares pays d’Afrique de l’Ouest où la liberté de la presse est jugée acceptable.

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